Mener à bien ses projets avec une maladie respiratoire
Qu’y-a-t-il de plus enthousiasmant que les projets ? Leur perspective enchante, leur mise en œuvre motive et leur réalisation/concrétisation est source de satisfaction. À partir de là, quels sont les informations à connaître pour mener à bien ses projets de vie avec une maladie respiratoire ?
Quelles sont les possibilités en termes de travail, de crédit, d’assurance ou de voyage ?
Travail et maladie respiratoire
Dans certains corps de métiers, les voies respiratoires sont exposées à des gaz, poussières ou vapeurs. C’est le cas pour l’industrie textile, l’agriculture, l’élevage, mais également la fonderie-sidérurgie et le secteur du BTP. Or, en cas de maladie respiratoire déjà diagnostiquée, il est préférable de limiter les risques d’aggravation et donc de minimiser les expositions. C’est pourquoi il est généralement recommandé d’opter pour un travail sédentaire.
Une fois ces précautions initiales prises en compte dans le contexte professionnel, la Société de Pneumologie de Langue Française (SPLF) indique que l’on « peut continuer à travailler si l’état de santé est compatible avec le travail effectué. » Bonne nouvelle, cela laisse accessible une large palette de métiers…
Contracter un prêt bancaire, trouver un assureur, avec une maladie respiratoire
Dès que l’on pense banque, projet immobilier, assurance, on se rappelle qu’il y a un questionnaire médical à remplir. Et là, désormais, il faudra indiquer la maladie chronique respiratoire avec laquelle vous devez composer : asthme, BPCO>, insuffisance respiratoire. Conscients du frein que cela représente, l’Etat, les professionnels de la banque et de l’assurance, ainsi que les associations de personnes malades ou présentant un handicap, ont réfléchi à une convention spécifique.
C’est de cette volonté qu’est née la convention AERAS (Cliquez ici) (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé), en vue de « faciliter l’accès à l’assurance et à l’emprunt » et d’accompagner de tels projets de vie. À l’heure actuelle, une « grille de référence de pathologies » restreinte est couverte par cette convention AERAS. Cette convention devrait être révisée au regard de la loi de modernisation du système de santé, et plusieurs maladies chroniques devraient être intégrées à cette grille. Sachez, quoi qu’il en soit, que vous pouvez faire appel à France Assos Santé pour toute question juridique et sociale en rapport avec la santé. Par téléphone au 01 53 62 40 30 (Santé Infos Droits) ou bien en vous rendant sur leur site (Cliquez ici)
Voyage et maladie respiratoire
Un principe à retenir : même avec une maladie respiratoire, il est tout à fait possible de programmer vacances et voyages à condition d’anticiper. Une fois encore, les médecins qui vous suivent pourront vous conseiller, notamment sur la destination et les précautions à prendre. Ils vous indiqueront également s’il y a nécessité d’adapter le traitement.
Trois à six mois avant votre départ, pensez bien à prendre rendez-vous pour :
• Vérifier que votre êtes suffisamment en forme,
• Vous faire délivrer les ordonnances (en français et en anglais) indiquant les dénominations communes internationales de vos médicaments, que vous conserverez avec vous,
• Vous faire remettre un certificat de maladie, attestant de votre état de santé,
• Remplir l’imprimé spécifique à destination du service médical de la compagnie de transport,
• Et éventuellement déterminer les contacts médicaux sur place.
Faites également les démarches nécessaires auprès :
• de votre Caisse d’Assurance Maladie pour obtenir la délivrance d’une carte européenne d’assurance maladie (CEAM),
• de votre mutuelle.
Enfin, si vous prenez l’avion :
• au moins 15 jours avant votre départ, faites-vous confirmer par la compagnie aérienne que des bouteilles d’oxygène pourront vous être fournies, le cas échéant ;
• le jour-même, à la douane, déclarez votre traitement et gardez-le en bagage à main.
Une fois sur place, alternez les phases d’activité et de repos… et surtout, profitez !
En conclusion
Les projets continuent à fourmiller dans votre esprit : ne les interrompez pas.
Se renseigner, démarcher, anticiper, planifier : de nombreuses structures sont là pour vous accompagner et vous orienter.
Même si vos projets sont désormais conditionnés par un nouveau facteur, vous aurez pu constater que ce ne sont pas les solutions qui manquent pour les mener à bien, comme vous le souhaitez.
Alors, qu’aimeriez-vous voir se concrétiser cette année ?